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de milord Céton

terrompant, comment vous pouvez reconnoître dans l’immensité d’un ciel parsemé de tant d’étoiles, dont le brillant & l’éclat me paroissent presque égaux, les noms & les attributs de chacune de ces étoiles. Vous n’avez, à ce que je vois, répliqua le savant, aucune teinture de l’astronomie. Il est vrai, dit Monime, que cette science m’a toujours paru un peu trop abstraite pour m’y appliquer. Soyez persuadée, madame, que l’étude de la philosophie ne diminue rien de la beauté : ici toutes nos dames s’y appliquent ; & il semble que les lumières qu’elles acquièrent par cette étude, donnent encore plus de brillant à leurs yeux, & qu’elles animent en même tems toutes leurs actions, sans néanmoins altérer la douceur de leurs caractères, ni cette gaieté qui les rend si aimables. Comme je ne fais nul doute que vous ne desiriez de les surpasser en science autant que vous les surpassez en beauté, je vais vous donner une petite leçon ; nous ne pouvons choisir un endroit plus commode.

Apprenez, poursuivit l’astronome, que tous les corps sont susceptibles de différentes modifications : le mouvement en est une des principales. Galilée a instruit plus d’un monde, des loix que suivent les corps en tombant vers la terre. Newton a reconnu que la cause qui fait tomber les corps vers la terre, sans pouvoir en expliquer la nature,

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