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de Milord Céton.

être par la suite d’une grande utilité. Je ne puis rien vous refuser, reprit Zachiel : je promets d’abord de vous avertir de tous les dangers qui pourroient menacer vos états ; à l’égard des secrets que vous desirez d’apprendre, je présume que l’elixir universel est de tous celui qui peut vous être le plus utile : passons dans votre laboratoire, nous y trouverons tout ce qui est nécessaire pour nos opérations.

Le génie fit plusieurs expériences en notre présence ; il remplit, entr’autres, un grand vase d’élixir universel, & nous fit écrire ensuite le nom des plantes & des métaux qui en forment la composition. Zachiel, voulant alors profiter de tous les momens qui lui restoient pour nous donner ses dernières instructions, nous parla ainsi :

Je vous laisse dans un royaume où la paix & la tranquillité vont régner de toutes parts ; souvenez-vous, pendant cet heureux calme, de consacrer une partie de vos jours à l’étude ; tâchez de vous rendre savans dans tous les arts, en réfléchissant sur l’utilité que vous en pourrez tirer. Occupez-vous à maintenir l’ordre, veillez sans cesse sur la discipline des troupes, qui, dans la paix, tend presque toujours à s’énerver ; que votre exemple serve à faire naître des généraux qui soient dignes de commander, & qui, loin de changer la guerre en un