Page:Anonyme ou Collectif - Voyages imaginaires, songes, visions et romans cabalistiques, tome 18.djvu/343

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
337
de Milord Céton.

utiles à l’état, sont immortalisés par des pyramides, des obélisques ou des statues, ces monumens sont réservés pour la gloire, les talens supérieurs & les actions d’éclat, afin d’exciter l’émulation de ces peuples & les encourager à contribuer au bien public : mais l’on punit sévèrement dans les généraux & les ministres l’incapacité & le défaut d’expérience, toujours préjudiciables au repos de l’état.

Leurs vues sont attentives sur le commerce ; l’agriculture & la population. Les canaux & les grands chemins facilitent le transport des marchandises & des denrées. Comme le crédit est l’ame du commerce, le mobile des fortunes & des ressources de l’état, le gouvernement a sagement pourvu à tout ce qui peut entretenir la confiance & assurer le sort des créanciers, en établissant une caisse d’emprunt, où le citoyen porte avec sûreté son argent, certain de le r’avoir lorsqu’il en aura besoin. Tout banqueroutier est puni de mort ; parce qu’un défaut de conduite entraîne celui de probité, par un abus de confiance également pernicieux au bonheur de la société.

Chez ces peuples on ne voit rien de faux dans leur façon de penser, dans leurs goûts ni dans leur conduite ; ils se montrent tels que la nature les a formés, & ne jugent des choses que par les lumières de la raison : c’est ce qui fait qu’on trouve