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de Milord Céton.

sition du terrein, afin de couvrir sa cavalerie lorsqu’elle arriveroit, ou pour la soutenir si l’ennemi venoit à la charger. Ces dispositions faites, il fit avancer la cavalerie pour la mettre en ordre de bataille à mesure qu’elle arriveroit. Le peu d’étendue qu’avoit ce terrein nous força, d’abord à n’y former que des lignes fort courtes.

Le prince donna ensuite ses ordres aux lieutenans généraux qui devoient commander chacun dans leur poste, & se mit au centre de l’armée, à la tête de laquelle il avoit placé son canon. Le prince ordonna sur toutes choses à la cavalerie d’essuyer le premier feu des ennemis, & de ne les charger que le sabre à la main.

Les Belloniens qui voient tous nos mouvemens, viennent fondre sur nous avec tout l’avantage que leur donne la pente du terrein ; & leurs glaives infernaux, ébranlés par la rage, frappent tous nos soldats, renversent notre première ligne sur la seconde ; déjà commençoit la confusion, lorsqu’Aricdef fit avancer ses bataillons la pique baissée pour arrêter l’impétuosité des ennemis qui faisoient tous leurs efforts pour enfoncer nos lignes, mais ceux qui étoient postés derrière la haie firent de si furieuses décharges sur eux, qu’ils n’en