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de Milord Ceton.

surée par un château & par la ville dont ils étoient les maîtres ; leur gauche étoit fermée par une chaîne de montagnes escarpées qui s’étendoit très-loin ; outre cela ils avoient devant eux au pied de la montagne une grande rivière & un gros ruisseau qui les enfermoient du côté de la plaine.

Ce fut devant cette plaine que le prince nous conduisit, après plusieurs jours d’une marche forcée. Aricdef commença par reconnoître la situation des lieux & la disposition des ennemis qu’il ne pouvoit attaquer ni par la droite, à cause des montagnes escarpées, ni par la gauche défendue par la ville & le château. Le seul endroit qu’il remarqua par où on pouvoit les joindre étoit un défilé à côté de la ville, qui pouvoit à peine contenir quatre hommes de front, & qui étoit encore dominé par le château, de sorte qu’on ne pouvoit passer par ce défilé sans s’en rendre le maître & forcer la ville qui étoit devant, & dont les avenues étoient remplies de jardinages, de haies, de vignes & de petits ruisseaux qui formoient un terrein marécageux où les gens de pied avoient beaucoup de peine à marcher. Tous ces endroits étoient encore occupés par les Belloniens qui les avoient garnis d’infanterie.