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de Milord Céton.

sur terre, où il eut toujours l’avantage ; & malgré la résistance de Bélisaire, que l’empereur avoit envoyé contre lui, il assiégea & prit Rome, la détruisit presque entièrement, fit brûler le capitole, & renverser la moitié des murailles, ordonna aux citoyens d’abandonner la ville sous peine de la vie, en traitant cruellement ceux qui ne professoient pas sa religion. Ce gros camus, que vous voyez à côté, est Atila, roi des Huns, scythe de nation ; il étoit d’un esprit subtile, ambitieux, plein de ruses, de finesses, de trahisons, cruel, haut, fourbe & téméraire. Le siège de son empire fut en Sicambrie près le Danube. Il fut appellé au secours de Genseric, roi des Vandales, contre les Gots, & vint avec une armée de cinq cens mille hommes, ravagea toutes les provinces de l’empire romain, en mettant à feu & à sang tous les endroits par où il passoit dans l’Allemagne & dans l’Italie ; mais le cours de ses victoires fut enfin arrêté dans les Gaules par Atticus, chef des Romains ; & Mérouée, roi des François, lui défit en un seul jour plus d’un tiers de son armée, & le contraignit de s’enfuir en Hongrie. Ce prince, après avoir accablé quantité de provinces, démolit toutes leurs villes, força Aquilée, saccagea Milan & Pavie, & mourut enfin d’un