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Voyages

dérober à la lune, en l’empêchant d’en recevoir sa lumière accoutumée ; on voit qu’ils s’efforcent de répandre de la coquetterie jusques dans les astres.

Pour orner la majesté des deux époux, ils ont voulu donner au roi & à la reine du ciel une cour aussi pompeuse que brillante ; c’est pourquoi ils font passer tous les autres globes lumineux pour leurs ministres, leurs gardes, leur armée, ou pour leurs sujets ; voilà ce qui compose leur croyance. Ils sont persuadés que ce sont les génies amoureux des plus belles femmes qui, dans les fréquentations qu’ils ont eues avec elles, leur ont révélé tous ces secrets, & une infinité d’autres qu’ils n’auraient jamais connus sans le secours de ces génies. Monime les trouva très galans, & dit que les Idaliens devaient s’estimer très-heureux d’avoir eu des femmes assez belles pour en faire la conquête, & assez adroites pour leur tirer des secrets, qui, vraisemblablement, ne devoient jamais être découverts aux mortels, toujours faits pour admirer, & non pas pour connoître.