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Les aventures

là-dessus, que depuis neuf ans, il n’avoit point été dans le Brésil, mais qu’il pouvoit m’assurer que quand il y avoit été la dernière fois, mon associé étoit encore en vie ; mais que mes facteur, que j’avois joints à lui dans l’administration de mes affaires, étoient morts tous deux ; qu’il croyoit pourtant que je pourrois avoit une information fort juste de mes affaires, puisque la nouvelle de ma mort s’étant répandue par tout, mes facteurs avoient été obligés de donner le compte des revenus de ma portion au procureur fiscal qui se l’étoit appropriée, en cas que je ne revinsse jamais pour la réclamer ; en ayant assigné un tiers au roi & deux tiers au monastère de S. Augustin, pour être employés au soulagement des pauvres, & à la conversion des indiens à la foi catholique ; que cependant si moi, ou quelqu’un de ma part réclamoit mon bien, il devoit être remis à son propriétaire, excepté seulement les revenus qui seroient réellement employés pour des usages charitables.

Il m’assura en même tems que l’intendant des revenus du roi, par rapport aux biens immeubles, & celui du monastère, avoient eu grand soin de tirer de mon associé, tous les ans, un compte fidèle du revenu total, dont il recevoit toujours la juste moitié.

Je lui demandai s’il croyoit que ma plantation