Page:Anonyme - Vincent ou le Prisonnier plus malheureux que coupable, 1813.djvu/77

Cette page a été validée par deux contributeurs.

sombre demeure, qu’il faisait retentir, tantôt des chants guerriers qu’il avait appris dans les camps, tantôt des refrains ingénus qui, dans son village, charmaient son âge le plus tendre. Tous ceux dont ses accens venaient frapper les oreilles, n’auraient jamais cru qu’ils partissent de la bouche d’un prisonnier enfermé depuis longues années dans un lugubre cachot.

Pour rompre la monotonie de son existence, et rendre moins affreux le vide de la solitude, il chercha un remède aux ennuis accablans de l’oisiveté, dans une occupation quelconque, qui pût en