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journellement on nous amène, mon cœur aime à se montrer compatissant envers les prisonniers que de malheureuses circonstances ont seules rendus coupables. Tendant ensuite la main à Vincent, il lui dit, avec amitié : adieu, prends courage ; encore deux printemps, et tu seras délivré de mes honnêtetés.

Cette entrevue dissipa les ennuis et les chagrins qui depuis long-temps altéraient la santé de Vincent. Une lueur d’espoir suffit au malheureux, pour lui rendre plus supportable son état de détresse. Dès-lors il ne fut plus un captif taciturne ; la gaieté vint habiter sa