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l’heureux jour de ta sortie. — Je suis sensible, lui dit Vincent, à vos attentions ; il n’y a que vous à qui j’inspire de la compassion. — Tu te trompes ; aujourd’hui même une jolie villageoise, dans toute la fraîcheur du bel âge, est venue, les larmes aux yeux, à la porte de la prison, pour demander de tes nouvelles. J’ai répondu à ses questions ; et je lui ai dit, que tu te portais aussi bien que pouvait le désirer un prisonnier à la gêne. Il est donc bien criminel ! s’est-elle écriée, moi qui me flattais, en le cherchant par-tout depuis si long-temps, de le trouver non pas sans reproche,