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rendu plus sage ; elle n’a que retardé l’effet de mon ressentiment. Buvons, amis, à la mort de celui qui cause tout mon désespoir.

Vincent, trouvant cette apostrophe trop cruelle, s’écrie, sans en connaître l’objet : je bois à la santé de tout le monde, mais jamais à la mort de personne. Il est vrai, reprirent les autres prisonniers, que cette rasade nous a paru moins bonne, que lorsque nous buvons à la santé de quelqu’un que nous aimons ; ainsi pour retrouver la vertu naturelle du vin, camarade, (s’adressant à Crepe) nous buvons à la tienne. — Je