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de l’arrestation. Il souffrit, pendant ce long et pénible voyage, tous les maux inséparables d’une marche fugitive.

Au passage du Mont-Cénis, il fut surpris par une patrouille qui, sur le refus qu’il fit de se rendre, dirigea sur lui plusieurs coups de fusil, dont un le blessa légèrement au bras. Cette blessure fut plus sensible au cœur de Vincent, que ne l’avaient été les blessures dont les honorables cicatrices attestaient sa valeur dans les combats. Il rappela toutes ses forces, franchit des ravins où, ceux qui le poursuivaient, n’osèrent se précipiter