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beaux sentimens : quant à moi, je ne peux supporter plus long-temps la honte d’être vaincu, après avoir tout fait pour vaincre ; et je te promets bien que demain on ne me verra pas à l’appel ; non, jamais je ne brûlerai une amorce dans ce maudit régiment. — Comment, Dauripe, depuis si long-temps que nous servons ensemble, et que nous partageons les mêmes dangers, tu voudrais me quitter ? D’ailleurs, vois à quoi tu t’exposes… Réfléchis… — J’ai assez réfléchi ; je sais que je pourrai m’en repentir ; mais rien, rien ne peut me faire changer ; et pour te le prouver, je te dis adieu.