Page:Anonyme - Vincent ou le Prisonnier plus malheureux que coupable, 1813.djvu/23

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Vincent vit avec le plus grand étonnement, le brave Dauripe, son intime ami, prendre la résolution de quitter sa compagnie de grenadiers. Ce militaire, qu’il croyait à toute épreuve, vint au bivouac lui proposer de fuir avec lui. Vincent, lui dit-il, nous sommes trahis. Je suis décidé à partir, non pour quitter l’armée, comme un lâche, mais pour entrer dans un autre corps ; et si tu m’en crois, tu me suivras. — Non, mon ami, nous devons rester au poste que l’honneur nous ordonne de défendre ; je me croirais coupable de l’abandonner. — Je te laisse dans tes