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XXVII
INTRODUCTION

cour de Bretagne ; il était grand maître d’hôtel de la future[1] reine de France, Anne de Bretagne, quand il mourut à Nantes, le 12 septembre 1491. Il entretint une correspondance littéraire avec Georges Chastellain, le grand poète de l’époque, et fit de nombreux séjours en Touraine et en Anjou, ce qui le mit en rapport avec l’entourage de Charles d’Orléans.

Des trois pièces que nous avons de lui dans notre recueil, deux sont inédites et n’ont pas été insérées dans les manuscrits ou dans les nombreuses éditions de ses Lunettes des princes[2], où sont recueillies la plupart de ses poésies ; c’est un rondeau amoureux (no xxxii, p. 29) et une ballade (no cxxv, p. 107) qui a même refrain qu’une pièce semblable d’Alain Chartier. La troisième pièce, un rondeau (no xxxi, p. 28), a été imprimé dans les Lunettes et attribué à Charles d’Orléans par M. d’Héricault[3].

Monbeton. – Le poète porteur de ce nom qui doit certainement être corrigé en Montbreton[4], est déjà connu par une ballade faite en collaboration avec Jean Robertet[5]. Parmi les quatre pièces, rondeaux et bergerettes, qui lui sont attribuées dans notre recueil (no lxv, lxxi, lxxiii et lxxxvi, p. 58, 63, 65 et 75), la troisième, un

  1. Catalogue des livres composant la bibliothèque de feu M. le baron James de Rothschild [par M. Ém. Picot], t. I (1884), p. 266.
  2. Pour notre collation, nous nous sommes servi de l’édition de 1539, la dernière, qui est la plus complète.
  3. T. II, p. 266.
  4. Le ms. fr. 9223 est souvent fautif au point de vue des noms propres ; c’est ainsi qu’au fol. 34 (p. 56 de l’édition) on lit robert tait au lieu de robertet, et au fol. 48 (p. 80), seneclal au lieu de senechal.
  5. Poésies de Charles d’Orléans, éd. Guichard, p. 133.