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XIX
INTRODUCTION

position des 12 pièces, rondeaux et bergerettes, qui lui sont attribuées dans notre recueil. Ces pièces recopiées plus tard, alors que leur auteur était mort, ont conservé le nom qu’il avait lorsqu’il les écrivait[1].

Trois rondeaux d’Antoine de Guise figurent dans les œuvres de Charles d’Orléans, et ont été publiés[2] ; l’un d’eux n’est autre que notre no xcii (p. 81) ; un autre (no lxxv, p. 66) a été attribué à Villon[3]. Les 10 pièces inédites jusqu’ici sont les nos vii, xx, xxiii, lix, lxiv, lxxv, xciii, xcix, cxxi à cxxiii (p. 6, 17, 20, 53, 57, 81, 86, 104-105).

Jaques (Monseigneur). — Il semble difficile au premier abord de préciser quel est ce « Monseigneur Jaques », auteur de 21 rondeaux inédits (nos cxxxii, cxxxviii-cxxxix, cxli à cxliv, clv, clxxxiii à cxcv, p. 114, 119, 121 à 123, 132, 154 à 162) ; mais l’hésitation n’est réellement possible qu’entre deux noms. Il ne peut être question de Jacques de Bourbon, trop jeune en 1450, non plus que de Jacques d’Armagnac, qui, à notre connaissance, n’a jamais écrit de vers ; quant à Jacques de Luxembourg, écuyer du connétable de Richemont[4], qui sous le nom de Monseigneur de Saint-Po est donné comme le narrateur d’une des Cent nouvelles nouvelles[5],

  1. Art de vérifier les dates (éd. 1787), t. III, p. 46.
  2. Éd. Guichard, p. 408-409 ; ces rondeaux sont sous le nom d’Antoine de Cuise
  3. Éd. P. Jannet, p. 136.
  4. Cosneau, Le Connétable de Richemont (1886), p. 462 et 658.
  5. Catalogue des livres composants la bibliothèque de feu M. le baron J. de Rothschild [par M. Ém. Picot], t. II (1887), p. 246. Les éditions de Le Roux de Lincy et de Wright attribuent cette nouvelle à Louis de Luxembourg.