Page:Anonyme - Rondeaux et autres poésies du XVème.djvu/21

Cette page a été validée par deux contributeurs.
XVII
INTRODUCTION

les manuscrits de Charles d’Orléans[1] ; cinq sont communs à ces manuscrits[2] et à notre recueil (nos xxxvi, xxxviii-xxxix[3], xliii, xlv, p. 33, 35, 39 et 41) ; trois enfin paraissent pour la première fois ici ; ce sont les nos v, xxvii et xxxiv (p. 4, 24 et 31). Fredet est aussi l’auteur de deux complaintes adressées à Charles d’Orléans[4], où il fait allusion à son amour pour la dame « la meilleur née » de France, qu’il avait choisie dans une fête donnée à Tours.

Gilles. – Gilles des Ormes, seigneur de Saint-Germain, chevalier, grand maître des eaux et forêts d’Orléans, se trouve mêlé à tous les événements de la vie de Charles d’Orléans, dont il partage le goût pour la poésie et le jeu d’échecs[5]. Gilles des Ormes dut vivre vieux : il est mentionné pour la première fois dans une pièce du 11 juin 1456 (il reçoit une robe fourrée de Charles d’Orléans), et il apparaît encore en 1505 ; en 1498 il intervient comme témoin dans le procès de divorce de Louis II[6], auquel il s’était attaché après la mort de Charles d’Orléans, son père.

Les poésies de Gilles des Ormes sont assez nombreuses : outre le rondeau de notre recueil (no xxxv, p. 32),

b
  1. Poésies de Charles d’Orléans éd. d’Héricault, t. II, p. 89, 110 et 203.
  2. Ibid., p. 165, 173, 175, 186 et 193.
  3. Dans l’édition d’Héricault ce rondeau est attribué à Charles d’Orléans, et non à Fredet.
  4. Éd. d’Héricault, t. I, p. 177 et 184.
  5. Bibl. nat., Pièces orig., dossiers Orléans et Ormes.
  6. R. de Maulde, Procédures diplomatiques du règne de Louis XII, p. 981. On lit à cette page : « G. des Ormes est un ancien serviteur du duc Charles, pere du roi actuel. »