8071, enbarrès 7019, enprist 7210, Herchanbaut 6324.
Ce qu’il y a de plus particulier dans la graphie du second copiste, c’est l’usage d’écrire des consonnes qui certainement ne se prononçaient pas, ou qui servaient tout au plus, en certains cas, à marquer un certain allongement dans le son de la voyelle précédente. L’r et l’s s’introduisent entre une voyelle et une consonne, ainsi : iers 6858, 6916-7, 6962-3, sierge 6443, niers 6724, 7125, pour iès (ind. pr. deuxième p. sing, d’estre), siége, niés (nepos) ; de même pour s : chasploier 6973, 7023, 7779, eschaspés 7506, esvesque 16, 56, 6838, mescredi 6325, 6352, mestrai 7275, envoslespe 46, ostri, ostrois, ostrierent 25, 6463, 6557, 6700, 6814, prospice 6389, sosmiers 6926. Cette introduction intempestive d’une s est parfois fort gênante. Ainsi dist, 7529 7556, peut être aussi bien au présent (dit) qu’au prétérit[1] ; fust, 6650, a l’apparence d’un imparfait du subjonctif quand c’est un prétérit. Par contre, l’s véritablement étymologique est omise dans pait 6665, beloi 6819, blemis 7020, et 6960, foret 6468, fit 6511, 6689, fesit 6862, deffendit 6528, pour paist, besloi, blesmis, est, forest, deffendist, fist, fesist. Évidemment le copiste ne prononçait plus cette s et, sachant vaguement qu’elle prenait place traditionnellement en certains mots, il la mettait un peu au hasard[2]. — À la fin des mots, on observe un phénomène analogue. Le copiste, entraîné par de fausses analogies, met une s ou un t là où il n’en faut pas : dis (dico), 19, 37,
- ↑ Au v. 7556, c’est sûrement le présent.
- ↑ L’exemple daté le plus ancien que nous connaissions de la perte de l’s suivie d’une consonne, est fourni par un acte de 1238, écrit dans la partie méridionale du dép. de l’Aisne (Musée des archives départementales, no 71). On y lit : anquete, requete, otelerie (et aussi ostelerie), croitre, meïmes, etable.