notrecopiste écrit non moins constamment avec u : quarante 783, quartier 4993, quatre 1232, 3543, Quentin 813, 875, 1598, 3907, 4129, quis 3209, aquis 2852, requis 2649, 3874, tous mots où le son de l’u, s’il existait encore au xiie siècle, ce qui semble douteux, est maintenant perdu. À plus forte raison, l’u est il conservé dans des mots où actuellement encore il se fait entendre, tels que requellis 5200, esquier 1724, quide 2706, quida 1652, etc. Nous avons, par analogie aux exemples précédents, écrit quaresme 1582, quart 1919, qui sont abrégés dans le ms. De même pour ataquons 2328, quoi, evesque, onques, reliques. Nous devons convenir toutefois que pour ces mots les exemples rapportés plus haut ne fournissent pas une règle sûre.
L’ancien français, a en général, conservé l’usage latin, qui s’est transmis jusqu’à nous, de figurer par m la nasale suivie d’une labiale. Mais déjà au moyen âge on trouve bien souvent l’n employée dans ce cas. À cet égard, notre copiste est d’une irrégularité désespérante. Il n’y a vraiment pas de raison pour traduire le titulus plutôt par m que par n. Voici en colonnes parallèles, deux séries d’exemples fournis par des mots écrits sans abréviation dans le manuscrit :
la Bibl. de l’Éc. des Chartes, XXXV, 443, 460-3. Il ne faut pas perdre de vue que les groupes qui, que, etc., sont très souvent écrits en abrégé dans les ms., et que les éditeurs, en pareil cas, sont portés à transcrire avec u même lorsqu’il y aurait dans le même document des exemples de qi ou qe.