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iii. - les divers états du poème

ot non Aelays ; si fu dounée a Taillefer de Chambresis qui ot de li Raoul, ki puis ot grant guerre contre Bernenchon de Saint Quentin. Cil rois Loeys prist a feme Gerberge…

(Bibl. nat. fr. 17264, fol. lviij b ; cf. fr. 13460, f. 85 a[1].)

Les témoignages qu’il nous reste à citer sont empruntés à des poésies tant françaises que provençales. Ils se rapportent tous au second ou même au troisième état de notre chanson. Aucun ne fait la moindre allusion aux aventures de Bernier et de son fils Julien, que raconte la seconde partie du poème.

Garin le Lorrain (comm. du XIIe siècle). — Dans ce poème, il est conté que Garin donna en mariage à Milon de Lavardin, seigneur par moitié du Vexin, la fille de Huon de Cambrai. Puis le narrateur ajoute :

De cest lignaje, seignor, que je vos di
3695 Li cuens Raous de Cambrai en issi
Qui guerroia les quatre Herbert fils,
Cil que Berniers ocist et l’enor prist.
Icis Raous, seignor, que je vos di
De la seror fu le roi Loeïz.

(Mort de Garin, éd. Du Méril, p. 172.)
  1. Ce récit est reproduit dans la chronique publiée sous le titre d’Istore et Croniques de Flandres, par M. le baron Kervyn de Lettenhove. Bruxelles, 1879, I, 7 (Collection des chroniques belges). M. Edward Le Glay cite aussi, dans son édition de Raoul de Cambrai (p. 339), un texte identique qu’il emprunte à une chronique manuscrite conservée à la bibliothèque de Cambrai et qu’il considère, à tort semble-t-il, comme la source à laquelle Philippe Mousket aurait puisé ce qu’il dit des sœurs du roi Louis et de leurs enfants.