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raoul de cambrai

CXLVII

Fuit s’en E. broichant a esperon.[1]
R. l’enchauce qi quer a de felon ;
Il jure Dieu qi soufri passion,
2940Por tout l’or Dieu n’aroit il garison
Qe ne li toille le chief soz le menton.[2].
E. esgarde contreval le sablon
Et voit venir dant H. d’Ireçon,
W. de Roie, Loeys et Sanson,
2945Le comte Y., le pere B. ;
E. les voit, vers ons broiche a bandon ;[3]
Merci lor crie por avoir garison.

CXLVIII

Ernaus escrie, poour ot de morir :
« Signor, » dist il, « bien me devés garir
2950« Envers R. qi ne me vieut guerpir.
« De vos parens nos a fait tant mourir.
« Se m’a tolu dont deüse garir,
« Mon poing senestre a mon escu tenir ;[4]
« Or me manace de la teste tolir. »
2955Y. l’oi, del sens quida issir.

CXLIX

Ibers lait core le bon destrier gascon ;
Brandist la hanste, destort le confanon,
Et fiert R. en l’escu au lion ;

  1. 2937-55 Ces deux tirades ne sont guère, sauf la différence des noms propres, que la répétition des vers 2887-902.
  2. 2941 soz A sor.
  3. 2946-55 Cf. vv. 2894-902.
  4. 2953 mon, A son.