Page:Anonyme - Printemps parfumé.djvu/64

Cette page a été validée par deux contributeurs.

« Je veux vous réciter une poésie que j’ai faite.

Et voyant Tchoun-Hyang attentive :

« La vie est comme un fleuve qui s’écoule, et c’est pourquoi la vue de l’eau suscite ma mélancolie ; mais le salut des saules que le vent incline me console. »

Tchoun-Hyang, en entendant ces choses, fut triste et répondit tout en marchant :

« Le monde est comme un rêve de printemps, et nous ne pouvons être jeunes qu’une fois. Ne jamais s’amuser, ne jamais sortir c’est bien triste, et, puisque nous ne pouvons être jeunes qu’une fois, il faut égayer notre jeunesse. »

Ici, elle rappela la vieille femme :

« Pourquoi ne restez-vous pas auprès de moi, — lui demanda-t-elle. — Ne vous éloignez donc pas ainsi.