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lui en mendiants. Il leur donna des ordres stricts pour la journée. Ils devaient se tenir chacun à son poste, autour de la maison du mandarin.

Entre-temps, le mandarin recevait ses hôtes et présidait au grand dîner de gala et aux autres divertissements. I-Toreng parvint à s’introduire au palais et même à s’approcher du mandarin.

« Je suis un pauvre homme, — dit-il, — et j’ai faim. Donnez-moi un peu à manger. »

Le mandarin, furieux, commanda à ses domestiques de chasser l’importun. Ceux-ci bousculèrent I-Toreng et le jetèrent à la porte.

« Ah ! Ah ! — grommela I-Toreng entre ses dents, — quelle vigoureuse autorité, mais patience ! cette autorité s’abaissera tout à l’heure : je montrerai ma force. »