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pleurait en songeant à sa pauvre Tchoun-Hyang.


Entre-temps, Tchoun-Hyang, toujours en prison, restait fidèle au souvenir d’I-Toreng et, mangeant à peine, elle était tout amaigrie, toute faible, toute malade. Un jour qu’elle dormait, elle eut un rêve. Elle vit sa maison, et, dans le jardin, les fleurs, qu’elle avait plantées et qu’elle aimait tant, se flétrissaient et s’effeuillaient. Son miroir dans sa chambre était brisé, ses souliers étaient suspendus au linteau de la porte. Effrayée, elle s’éveilla :

« Quel affreux cauchemar ! — pensa-t-elle, — Je vais sans doute bientôt mourir. Je ne regrette pas la