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« Que dites-vous là ? — s’écria- t-elle. — Est-ce votre père qui vous renvoie dans votre pays parce qu’il a su notre amour ?

— Oh ! non, — fit I-Toreng, — mais mon père est appelé auprès du roi comme ministre. Je suis donc obligé de partir. »

Il pleurait en disant ces choses. Elle le consola, et, pensant qu’il lui serait difficile de l’emmener avec lui :

« Ne pleurez pas ainsi. Si vous partez avant moi, j’attendrai que vous puissiez venir me chercher.

— Vous avez raison ; mais je ne puis souffrir de vous laisser une heure, un quart d’heure seule ici, tandis que je m’éloignerai ; je vous regretterai trop : cela est au-dessus de mes forces. »

Elle lui jeta ses deux bras autour du cou, et dans une caresse très