accouche d’un fils. Elle est recueillie par un chevalier hongrois qui lui donne l’hospitalité dans son château. L’enfant est baptisé sous le nom de sir Triamour.
« Cependant, sept jours après la mort de sir Roger, son lévrier, poussé par la faim, apparaît tout à coup au palais du roi d’Aragon, à la grande surprise de tous, et particulièrement d’Aradas, qui ne s’explique point ce retour inattendu. Le chien reçoit sa pitance, disparaît, puis revient une seconde, une troisième fois. Cette fois Marrock est là. Le lévrier lui saute à la gorge, le mord et s’en retourne auprès de son maître. Il est suivi, fait découvrir le corps de sir Roger, et du même coup le crime de Marrock. Sir Roger est enterré, et le fidèle lévrier meurt quelques jours après sur sa tombe. Marrock est traîné et pendu. »
Telle est la partie du poëme anglais où l’auteur s’est certainement aidé de la chanson française qui nous occupe. Quant au reste, les deux récits ne se ressemblent que par le dénoûment, où, après une longue suite d’aventures, Aradas retrouve Marguerite et son fils, auquel il a sauvé la vie sans le connaître[1].
De nos jours, Walter Scott a aussi mis à profit l’histoire du chien d’Aubri, qui n’était pas inconnue à sa vaste érudition. Il y a fait une allusion très-claire dans le Talisman, ou Richard en Palestine (chap. XXIV).
- ↑ Voyez les Specimens of early english metrical romances, by George Ellis. London, 1848, p. 491-505.