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Macaire.

Il ne a marche ne païs ne renier.

(Huon de Bordeaux, p. 7.)

P. 39, v. 18 :

De soe fille à tel vilté jugier ;


à tel vilté pour si vilment, ou, avec la forme contracte, à tel vieuté, comme dans ce vers de Huon de Bordeaux (p. 297) :

Quant en vo vile estes à tel vieuté.

P. 39, v. 21 :

Conseil vos doin que l’aliés espargnier ;


espargnier, pour conserver du texte de Venise, se justifie par de nombreux exemples, par ceux-ci entre autres :

Faites moi pendre et au vent encroer ;
Mal ait qui m’en espargne.

(Amis et Amiles, ms. fr. 860, fol. 96 v°, col. 2.)

Par le doloive furent trestuit noié,
Fors sol Noel que il ot espargnié.

(Aspremont, ms. fr. 2495, fol. 72 v°.)

P. 41, v. 4 : contralier (ou contraloier).

C’est la forme ancienne la plus fréquente du mot contrarier. Exemples :

Je voi ici Ogier qui à me contralie.

(Gui de Bourgogne, p. 3.)

Iez tu venu por nos contraloier ?

(Gaydon, p. 303.)

P. 41, v. 5 :

Et si li dist : « Emperere, frans ber ;


ainsi restitué d’après ce vers de Huon de Bordeaux (p.299) :

S’il est ensi, empereres, frans bers ;


en supprimant l’s d’emperes et de bers, mots dont le