P. 31, v. 16 : cuivert renoié. Voyez Huon de Bordeaux, p. 35 et passim.
... Sire, par foi vos le saurès.
Cf. Huon de Bordeaux, p. 245, v. 4 et passim.
P. 33, v. 2 : qui tot a à jugier. Locution des plus fréquentes. Voyez, par exemple, Gaydon, p. 180, et Huon de Bordeaux, p. 295. Cette locution s’adapte ici fort bien au sens du vers. Peut-être, cependant, pour rester plus près du texte italien, faut-il lire : qui tout a à baillier (Huon de Bordeaux, p. 11.), ou encore : qui le mont doit jugier (id., p. 3).
Maléurée, lasse se vait clamer.
Aliscans, p. 86, v. 30 :
Sovent se claime lasse, maléurée.
Qui l’achoisonne et dure et asprement.
On sait que les adverbes comme asprement sont formés d’un adjectif ou participe au féminin et du mot ment, issu de mens, mentis (aspera mente). Dans l’ancien français comme en provençal, quand deux adverbes de cette classe se suivent, le second seul est complet, et la finale ment sert ainsi à deux fins. Dure et asprement pour durement et asprement.
A une part l’en menent coiement.
Ainsi restitué d’après ce vers de Gaydon (p. 229) :
En cel broillet l’enmenrons coiement.
C’est sans doute ce mot coiement que le compilateur italien a remplacé par secretament.