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Sommaire.

santé et en joie, et si vous en doutez, elle-même va vous détromper. » Puis, s’adressant à Varocher, il lui dit en riant : « Sage et vaillant chevalier, rendez-vous sans retard auprès de Blanchefleur et amenez-la en ma présence pour que Naimes et Ogier la puissent voir. » Varocher obéit. Il se rend près de la dame, qu’il trouve dans sa chambre avec le prisonnier Berart. « Dame, lui dit-il, je vous apporte une bonne nouvelle. L’empereur votre père vous mande de venir près de lui, et dans vos plus beaux atours, pour témoigner du soin qu’il a pris de vous. Deux de vos sujets français, Ogier et Naimes, désirent de vous voir. » La dame rend grâces à Dieu, se revêt de riches habits, rattache ses cheveux avec un fil d’or et se rend à la tente de son père. P. 273-279.

Dès que les deux barons l’aperçoivent, ils courent se jeter à ses genoux. Le duc Naimes lui fait part de sa mission ; il la supplie de les aider à la conclusion de la paix, et de consentir à rentrer dans son royaume, où l’attendent les hommages de tous ses sujets. La reine hésite ou feint d’hésiter ; elle rappelle au duc tout ce qu’elle a souffert depuis le jour où elle fut si honteusement jugée ; elle lui apprend tout ce qu’elle doit à Varocher ; enfin elle lui dit : « La paix dépend de mon père ; il peut disposer de moi à son gré. Il m’a nourrie, moi et mon enfant, depuis que j’ai quitté la France ; s’il consent à pardonner, j’en aurai grande joie. — C’est parler sagement ; » dit le duc Naimes ; puis, s’adressant à l’empereur et s’inclinant profondément devant lui : « Sire empereur, lui dit-il, je vous en conjure par le Dieu qui naquit à Bethléem, faites la paix avec Charlemagne et rendez-lui la reine !