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Préface.

même Italien, Jean de Bologne[1]. En fait de rimes inadmissibles, je signalerais encore dans l’Aspremont et delenquire (delinquere), et despone (deponere), et veras (pour vraie), et malaguras (pour maleurés), et nasce (pour naquit), et sorprendu (surpris), et gessu (participe de gesir), et tant d’autres de même pâte. De la chanson d’Anséis, qui est pourtant un peu moins altérée que la première, je ne serais pas plus en peine d’extraire des passages comme celui-ci :

« Por som comgé somes da lui parti
« Por .I. mesage dont nos adati :
« Femes alons quere qui soit assom pareli. »

Ainsi parle un conseiller d’Anséis, le sage Ysoré, à sa fille, qui s’est follement éprise du jeune héros.

Celle l’entent ; tuit li sangue li fermi ;
Pemsable fu, oit li cors smari[2].


Pareli, smari, deux rimes inadmissibles ; pemsable, autre barbarisme, sans parler du reste. Voici le texte pur ainsi défiguré :

« Par son congiés somes de lui parti
« Por un message dont nos a aati.
« Feme alons querre qui afiere endroit li. »

  1. À la fin de chacun des deux poëmes dans le Ms. fr. 1598, on lit cette mention :

    Qui scripsit scribat, semper cum domino vivat ;
    Vivat in celis Johannes de Bononia in nomine felis (sic.).

  2. Ms., 1598, fol. 55 r°, col. 2.