CHAPITRE IX.
battre deux individus qui voulaient voler
cette ruche.
u bout de quelque temps, Ulespiègle alla
avec sa mère dans un village voisin, à la
dédicace d’une église. Il y but tant qu’il
s’enivra, et après il chercha un endroit où il put cuver
son vin sans être dérangé. Il vit dans la cour plusieurs
ruches d’abeilles, et des ruches vides à côté. Il se
glissa dans une de ces dernières, qui était tout près
des ruches pleines, se proposant de dormir un peu,
et il s’endormit si bien que de midi jusqu’à minuit
il ne se réveilla pas. Sa mère, ne le trouvant pas,
pensa qu’il était retourné à la maison.
Pendant la nuit vinrent deux voleurs qui voulaient voler une ruche d’abeilles. L’un dit à l’autre : « J’ai toujours entendu dire que les ruches les plus lourdes sont les meilleures. » Ils se mirent à soulever les ruches l’une après l’autre, et quand ils vinrent à celle où était Ulespiègle, ils trouvèrent que c’était la plus lourde, et dirent : « Voilà la meilleure. » Ils la prirent et l’emportèrent. Cependant Ulespiègle s’était réveillé et avait entendu leurs propos. La nuit était si obscure qu’ils se voyaient à peine l’un l’autre. Ulespiègle sortit la main de la ruche, et prit celui qui marchait devant par les cheveux et les lui tira