arrivé avant lui, et on lui fit promettre de traverser la ville sans boire ni manger, avec ses cailloux. Ne pouvant faire autrement, il loua un bateau et voulait y faire mettre les cailloux et le sac qui les contenait, avec ses bagages. Mais comme on l’enlevait de terre, le sac se déchira ; sac et semence restèrent là, et Ulespiègle s’enfuit et est encore à revenir.
CHAPITRE LXXIV.
barbier, et entra par la fenêtre.
lespiègle alla une fois à Hambourg ; il
s’arrêta sur le marché au houblon et regardait de côté et d’autre. Vint un barbier qui lui demanda d’où il venait. Ulespiègle répondit :
« Je viens de là. – Quel est ton métier ? dit le barbier.
— Je suis barbier, » répondit Ulespiègle. Le
barbier l’engagea comme garçon, et lui dit : « Tu
vois cette maison en face, où il y a de grandes fenêtres ?
c’est la mienne. Va-t’en par là, je te suivrai
tout de suite. » Ulespiègle dit oui, et s’en alla vers la
maison, où il entra par la fenêtre, en disant : « Bonjour,
la compagnie ! » La femme du barbier, qui
était assise dans la boutique et en train de filer, fut
effrayée, et dit : « Comment ! est-ce que le diable
te pousse ? Tu passes par la fenêtre ! Est-ce que la
porte n’est pas assez grande ? – Chère dame, dit