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III
INTRODUCTION

Conrad qui se mariera au dénouement, après avoir été presque continuellement mêlé à faction. Fauchet a eu raison cependant de ne pas écrire le nom de Conrad en sous-titre, non plus que celui de Liénor, « la pucelle à la rose M (v. 5026). que semblaient appeler l’importance de son rôle et le titre même du roman. Les derniers vers justifient son choix. Nous y apprenons, en effet, que le personnage auquel on’ a particulièrement voulu nous intéresser est Guillaume, fils excellent et tendre frère, chevalier accompli autant que modeste, qui connaît à merveille les usages de la cour, l’emporte à l’occasion sur ses rivaux par l’éclat de ses fêtes aussi bien que par sa vaillance, et se montre, dans les tournois, un jouteur habile et presque toujours heureux, ne dédaignant pas de remédier par les profits du combat à l’insuffisance de sa fortune, tout en sachant user de générosité. C’est à ses mérites que Liénor attribuera son élévation, et, comme conclusion, l’exemple de ce a-prudhomme sera proposé aux rois et aux comtes qui liront ou écouteront le poème.

II. Analyse du poème.

Celui qui a mis ce conte en roman le dédie à Milon de Nanteuil, qui habite le Rémois. Entremêlé de chansons dont chacune est appropriée à la situation, ce poème de la Rose, poème d’armes