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introduction

un passage relatif à la croix-reliquaire de Saint-Servan. La vertu principale de cette croix, qui est de punir dans l’année les parjures, après avoir été annoncée plusieurs fois, reste sans emploi dans le récit. N’est-ce pas une addition suggérée par le désir de faire figurer dans la chanson des traditions particulières que le premier auteur avait omises ?

Ce détail justifierait le rapprochement que l’on a indiqué [1] entre le roman d’Aquin et la prose provençale attribuée à Philomena [2], ouvrage qui renferme, avec la substance d’une chanson de geste, de nombreuses interpolations faites dans le but d’exalter le couvent de la Grasse.

V
Cycle de la Chanson.

On sait que la plupart des chansons de geste ne sont point indépendantes les unes des autres,

    Dame, où Charlemagne distribue impartialement les fondations, n’étaient pas des abbayes ou des prieurés, mais de simples chapellenies qui dépendaient de l’église d’Aleth.

  1. Ep. fr., II, p. 302, note.
  2. Gestes de Charlemagne devant Carcassonne et Narbonne. B. N., fonds fr., 2232. — Cf. P. Meyer, Rech. sur l’Ép. fr., p. 54 et stes. (Bibl. Ec. des Chartes, 1867.)