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introduction

subsiste encore sur plusieurs points. On trouve dans le manuscrit : poay, 297 ; pouay, 1310 ; joaye, 2071 ; boays, 2565 ; bouays, 866 ; ouait (audit), 1808 ; noaise, 3074 ; ouaysiaulx, 1141 ; crouez, 1984, etc.

3e pers. pl. des imparfaits en oint ; estoint, 765 ; avoint, 1160, etc.

Ou préféré à eu, our à eur ; leur ne se rencontre qu’une fois.

Les infinitifs en ir sont assourdis en is ou iz.

Le copiste suit les habitudes orthographiques qui se sont introduites depuis la fin du XIVe siècle, abus des y, additions de consonnes étymologiques ou réputées telles, retour de l’l après les syncopes comme dans voulte, chevaulx, redoublement inutile de certaines consonnes, usage du cz représentant le ç.

Cette orthographe dans son ensemble, et en écartant les erreurs personnelles d’une copie faite à la hâte, est exactement celle que nous trouvons dans d’autres documents de même provenance tels que le poème de Guillaume de Saint André [1] et les Usements de Brécilien [2].

  1. Le Livre du bon Jehan, duc de Bretaigne, texte de D. Lobineau. Le ms. qui a servi à M. Charrière a moins de traits caractéristiques.
  2. Cartulaire de Redon, ccclxxii.