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notes et corrections

V. 2652. — Geune, lire : genvre. Cf. v. 1359.

V. 2658. — Vers incomplet.

Ms. pour nous deffendre fort du malfé.

V. 2662. — Verté, ms. verité.

V. 2666. — Alexandrin.

V. 2667. — L[y] roys, ms. le roys.

V. 2669-70. — Vers incomplets.

V. 2671. — L[y] air, ms. l’air. Vers faux.

V. 2677. — Juqu’au, ms. juques au.

Le Terren. — On n’a pas relevé cette expression, dont le sens local est d’un vif intérêt. On appelle encore aujourd’hui le Terrain la partie du « Clos Poulet » située en terre ferme par opposition au Marais. Le marais conquis sur la mer à différentes reprises a toujours été sujet à des inondations, qui, naturellement, se sont toujours arrêtées au terrain. Aussi l’auteur d’Aquin trouve-t-il en dire assez en nous indiquant cette limite. Il ressort par conséquent de son récit qu’il n’y eut d’inondé que la contrée basse qui va de la baie de Cancale à la Rance, avec une largeur variable. Son étendue concorde visiblement avec les deux lieues de long sur six de large, en prenant le fond de la baie pour la plus grande dimension. Ce pays est englouti dans la chanson pour émerger à la prière de Charlemagne ; seule la ville de Gardoine, située au centre de l’isthme, ne réapparaît pas. L’auteur ne suppose donc pas un cataclysme aussi considérable qu’on l’a dit ; celui, par exemple, qui aurait envahi, en 709 ou 811, la contrée problématique située entre le cap Fréhel et les îles Chausey. Il se conforme au contraire à la tradition qui attribue à un même événement le Marais de Dol et la formation de la mare Saint-Coulman. Il connaît, en un mot, la légende quasi-historique de la crevée Saint-Guinou, dont nous avons parlé.