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notes et corrections

île reçut son nom « a cœsis membris », ajoute Th. de Quercy dans l’ouvrage déjà signalé.

V. 1434 — Cigle, lire : sigle

V. 1435. — S’il, ms. cil.

V. 1439. — Le ms. donne ce vers, qui n’offre pas de difficulté matérielle, mais qui est très-obscur :

Et Charlez secours luy vient en cest regné.

Nous croyons à un sens spécial ; le scribe, induit en en erreur par la ressemblance des noms, a pris Châles pour Charles. Châles est pour nous le même que ce Châliart qui navigue sur la Rance, au vers 1309, dans une rime en art. Son nom a pu être emprunté à la grande grève de Châles, dont le nom est très-ancien et subsiste encore, par le procédé qui a donné naissance à Agot, seigneur de l’île de ce nom. La digue de réduction du bassin à flot de de Saint-Malo a fait disparaître cette grève, qui s’étendait du côté de Saint-Servan.

(Cf. Carte cadastrale de M. Lesné, 1845.)

V. 1441. — Contreval le gué. Cf. v. 1729 et 1733.

V. 1446. — Et nous mainron, ms. nous y mainron.

V. 1450. — G[uié], ms. grevé.

V. 1459. — V. N. « noter qu’on passait à Césambre à pied et à cheval. »

Ce détail a plusieurs fois attiré l’attention. On y a vu un témoignage historique du changement de cette côte. Dans le récit de notre auteur le bras de mer qui sépare Césembre du continent n’est, au moment de la marée basse, qu’un simple courant guéable ; il n’en est plus ainsi aujourd’hui. Était-ce un fait contemporain de l’auteur, une tradition recueillie par lui, ou une pure fiction ? La chanson elle-même ne nous permet pas de le savoir. L’examen des lieux prouve qu’en tous cas le trouvère a su