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notes et corrections

la péninsule rejoint le continent, est au midi et regarde Biseux.

Id. — Ce conte ly escris, ms. ce conte ly oreys.

Cette correction est de M. P. Paris (Hre littre xxii-405) ; nous l’adoptons, n’en pouvant trouver une meilleure. Au lieu de ce centon, l’hémistiche altéré nous paraît avoir dû plutôt exprimer la position de la porte par rapport au rivage (orée ou oréys), « devers Bise, ce contre l’oréys ». Tel serait à peu près le sens que malheureusement la lecture n’autorise pas. — D’un autre côté, l’auteur d’Aquin ne disant point ailleurs avoir lu dans un escris ce qui se rapporte à la description d’Aleth, il est peut-être imprudent de le lui faire dire. N’est-il pas possible, en effet, que cet auteur nous ait décrit de visu une partie des fortifications d’Aleth subsistant encore de son temps ? Ce serait probable si l’on admettait le récit des historiens locaux, qui prétendent que la ruine de cette ville n’a été achevée qu’en 1255. À cette époque seulement, elle aurait été démantelée définitivement dans le but de réprimer un seigneur du pays appelé Guillaume du Mottay, qui avait usurpé les droits de l’église Saint-Pierre, — sans doute en se fortifiant dans l’enceinte de la cité. Nous n’avons pas à entrer dans la discussion de ce récit, auquel manquent les preuves écrites. On le trouve pour la première fois, à notre connaissance, dans l’Antiquité de la ville d’Aleth ou Quidalet, par Thomas de Quercy (Saint-Malo, 1628, in-12). Ce chanoine nous indique comme source un livre manuscrit des Augustins d’Angers, qu’il ne paraît point avoir vu lui-même et que nul autre n’a vu depuis. (Cf. A. Le Grand, Edn. M. de Kerdanet. Vie de saint Jean de la Grille, notes.)

V. 221. — Sys, lire : seys.

V. 224. — Pense, ms. pence.