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du pape et lui apprend que celui-ci ayant su le siège de Quidalet, envoie cette armée au secours de l’empereur. Au récit que Charlemagne fait à Garnier des fatigues qu’il a éprouvées, l’envoyé du pape lui demande s’il n’a pas l’intention de s’en retourner en France, après tant de maux. — « Certes non, répond Charles, il me faut aller ailleurs : j’ai ouï dire que le roi Aquin s’est établi à Carhaix ; je veux lui faire couper la tête ou le pendre, s’il ne se fait pas chrétien. — Vous le poursuivrez donc en char, dit alors Naimes, car avec votre blessure vous ne pourrez point chevaucher. » Naimes se charge de faire préparer le véhicule. — Description du char. — L’empereur s’y établit. Départ. Naimes et Garnier cheminent ensemble. V. 2735-2709.

Les Français passent la Rance à gué. Pendant qu’ils gravissent les collines du bord opposé, le roi de France perd connaissance dans son char et on le croit mort. Les Français pleurent et font son oraison funèbre. À ce point, il sort de sa pamoison et voyant la douleur de son peuple, il lui promet de guérir. Joie générale. V. 2800-2818.

L’ost s’arrête à Corseul, autrefois belle ville, mais alors ruinée et depuis longtemps sans seigneur. L’armée continue sa route vers Carhaix, par le grand chemin que fit la femme d’Ahès. Le char s’arrête dans la campagne et on établit le camp. Dix mille Francs vont courir le pays. Ils font un grand nombre de païens captifs et assiègent la ville de tous côtés. Effroi d’Aquin. Il jure de livrer bataille en rase campagne et sort à la tête de dix mille hommes. V. 2819-2840.

Paroles d’Aquin aux siens. — Combat acharné. — Aquin et Naimes se rencontrent, et avant de jouter l’un contre l’autre, échangent quelques discours. Le Norois