Page:Anonyme - Le Bois sec refleuri, 1895.pdf/79

Cette page a été validée par deux contributeurs.

chand demanda à la jeune fille, si elle ne savait pas, où il pourrait trouver ce qu’il cherchait.

A cette demande Tcheng-Y répondit :

— Vous n’avez pas besoin d’aller plus loin. Si vous voulez me prendre, j’accepte de remplir le rôle dont vous m’avez parlé. Que me donnerez-vous en échange de ma vie ?

— Tout ce que vous exigerez.

— Et si je vous demandais trois cents sacs de riz ?

— J’accepterais le marché. Mais, j’ai des associés. Il faut que je m’entende avec eux, et je ne pourrai vous rendre réponse que dans quelques jours.

— J’attendrai donc.

— A bientôt dit le marchand.

Heureuse d’avoir conclu cette affaire si grave pour elle, la jeune fille attendit impatiemment le retour du marchand. Un matin, elle le vit se diriger vers la maison qu’elle habitait. Aussitôt elle alla à sa rencontre.

— L’affaire est-elle conclue ? lui demanda-t-elle sans trahir la moindre émotion.