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demanda, sous prétexte de maladie à être relevé de son commandement. Le souverain chinois dépêcha sur le lieu des hostilités le plus éloquent de ses sujets, Shin-i-Kei, avec mission, de conclure la paix avec le Japon. Shin-i-Kei, s’acquitta à merveille de sa tâche. Il s’entendit avec le général japonais en qui le shiogoun avait la plus absolue confiance. Un traité en quatre articles fut proposé. D’après le dernier de ces articles Hidéyoshi devait être « couronné ». Informé de ce fait, le shiogoun donna son acquiescement au traité projeté, et la paix fut conclue. Des ambassadeurs chinois et coréens, vinrent apporter au shiogoun un cachet d’or, le costume rouge complet et une lettre d’investiture. S’étant revêtu de ces insignes, Hidéyoshi ordonna qu’on lui lût la lettre de l’empereur chinois. Or cette lettre disait simplement : « Je te nomme roi du Japon ». À ces mots, Hidéyoshi entra dans une colère furieuse. Lacérant les habits qu’il avait