Page:Anonyme - L’entrée d’Espagne, tome 1.djvu/124

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
cxvii
vii. — la langue

consuirent 9754, defendrent 9993, descendrent 11675, 15322, entendrent 4294, estrent, istrent ou instrent 713, 8347, 9630, 14577, oirent 110, proferrent 320, rendrent 357, 628, valdrent 8413, d’après une analogie assez naturelle. La première conjugaison elle-même n’échappe pas à la contagion, témoin leirent (laissèrent) 9329, 9639 et menrent (menèrent) 7283, 7350[1].En revanche, il substitue parfois des formes faibles aux formes fortes : bevi (but) 3804, 6233, esmoverent 8870, pleisi 9250, 13993, promitistent 84, ratenirent 9363, teisirent 451, venirent 8840, 9454. Ailleurs, il donne le pas à des désinences rares ou insolites, sinon hybrides : apari 3802, avis 13138, conovomes 7081, covristent 8486, descenderent 11370, mori 3805, penderent 12841, renderent 8933, vaili 9174, vinerent 6902, volistes 11721.

Futur. —  À la 1re p. sg., la désinence -ai (exceptionnellement -oi : feroi 12007) perd souvent son i devant le pron. je (exceptionnellement sero je 6305), et à la 2e p. sg. -as devient souvent -ais : cela a été dit plus haut. Exceptionnellement, la 3e p. sg. est en -oi, ce qui prête à confusion avec le conditionnel : avroit 9083, metroit 12851, seiroit (siègera) 12859, seroit (sera) 6881. On a parlé aussi du remplacement des futurs contractés par d’autres où l’infinitif est plus visible : la tendance inverse se manifeste dans revertra 2162 et (jusqu’à un certain point) dans dondrons (de doner) 4763. L’influence du parfait se réflète dans firai (de faire), dans parveras (de paroir), dans remeront (de remanoir), dans vinra (de venir). Quoique irai ne soit pas inconnu à l’auteur (cf. irons

  1. L’emploi de irent (allèrent) 8017, sous l’influence de l’italien, appartient à un ordre d’idée un peu différent, mais est bon à rappeler ici.