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R. L’égalité, conforme à la loi de Dieu, consiste dans la possession des mêmes droits, entre tous les citoyens d’une même nation, dans l’acceptation et l’accomplissement des mêmes devoirs, dans les mêmes moyens de développer ses forces physiques et intellectuelles.

D. L’égalité absolue est-elle possible ?

R. Non ; car, de même qu’il n’y a pas deux feuilles ni deux fleurs exactement semblables, de même il n’y a pas deux hommes doués absolument du même degré d’intelligence, de force, de jugement, d’imagination, etc. De cette inégalité des aptitudes résulte inévitablement l’inégalité des positions ; inégalité qui constitue la seule supériorité vraie, la supériorité du mérite.

D. Quelle opinion doit-on avoir de ceux qui prêchent cette égalité ?

R. Que ce sont des gens qui se trompent eux-mêmes, ou qui veulent tromper les autres. Dans le premier cas, il faut les plaindre et les éclairer ; dans le second cas, il faut les fuir comme des hommes pleins d’arrière-pensées et d’intentions mauvaises.


V.


D. En quoi consiste la fraternité ?

R. La fraternité consiste à s’aimer les uns les autres comme