Page:Anonyme - Huon de Bordeaux, chanson de geste.djvu/37

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
xxvij
Préface.

plus, à notre connaissance, de manuscrit de cette version en prose, laquelle ne fut imprimée que soixante-deux ans plus tard, en 1516, par Michel Lenoir[1].

L’édition de Michel Lenoir ne fut pas longtemps la seule : d’autres éditions gothiques furent publiées bientôt après à Paris, à Rouen, à Lyon[2]. Huon de Bordeaux fut réimprimé six fois au moins avant la fin du XVIe siècle. Il n’a cessé de l’être depuis lors jusqu’à ce jour[3].

À ces preuves nombreuses du succès de notre poëme se joignent encore quelques témoignages qui les confirment. Ce sont d’abord des allusions dont la première remonte probablement au XIIIe siècle. L’auteur du poëme de Gaufrey a fait figurer dans le tableau de la famille de Doon de Mayence le duc Seguin et son fils Huon à

    thiques. Il faut remarquer en outre que dans la version en prose la plus ancienne le récit primitif ne forme que le tiers du texte comme dans la version en vers du manuscrit de Turin.

  1. Sous ce titre : Les prouesses et faictz merveilleux du noble Huon de Bordeaulx, per de France, duc de Guyenne, nouvellement redigé en bon françoys, etc. On lit à la fin : Nouvellement imprimé à Paris le XXIIIIe jour de decembre mil cinq cens et seize, par Michel Lenoir, libraire juré en l’Université de Paris. (Bibl. Imp., Y2 143).
  2. V. Brunet, Manuel du Libraire, à l’article Huon de Bordeaux.
  3. Au XVIIe siècle il est réimprimé à Lyon (1606, 1626), à Troyes, par Nicolas Oudot, 1634, 1636, 1666, 1675 et 1676. Du XVIIIe siècle nous avons vu une édition de Jacques Oudot, Troyes, 1705, une autre de 1726, une troisième de 1728, Garnier, 2 vol. in-4o ; du XIXe une édition de Bruyères, veuve Vivot, 1812, de Montbéliard, 1821, et celle de Paris qui a été mentionnée ci-dessus. (Lécrivain et Toubon, 1859.)