Page:Anonyme - Huon de Bordeaux, chanson de geste.djvu/131

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
cxxj
Sommaire.

— Huon répond que s’il est à Bordeaux, ce n’est point de son gré. Il demande à être jugé selon le droit. Naimes se joint à lui, et l’empereur consent au jugement. P. 288-294.

Pendant que les pairs se réunissent pour délibérer sur son sort, Huon s’assied près d’un pilier avec sa femme et le vieux Jérôme. — C’est Gautier, un parent de Ganelon et de Hardré, qui est entendu le premier : il juge que Huon a mérité la mort. — Avis contraire de Henri de Saint-Omer, qui opine pour la mort du traître Gérard. — Avis de Baudoin, comte de Flandres : il veut que l’empereur pardonne aux deux frères et les réconcilie. — Avis du comte de Châlon : il s’en rapporte à la décision du duc Naimes, et tous répondent : « Ainsi soit-il. » — Le vieux duc garde le silence. P. 294-297.

Lamentations d’Esclarmonde : Si Huon doit mourir, si Dieu permet une telle injustice, elle reniera la foi chrétienne et retournera à Mahomet. P. 297-298.

Le duc Naimes ne sait à quel moyen recourir pour sauver Huon. Il essayera du moins de retarder le jugement. « Juste empereur, dit-il à Charles, rappelez-vous en quel pays doit être jugé un pair de votre maison. — C’est pour sauver Huon que vous parlez ainsi, dit Charlemagne, mais cela ne lui servira de rien. — Sire, continue le duc, si vous ne savez où nous devons juger un pair, je vous le dirai : c’est à Saint-Omer, à Orléans ou à Paris. Si donc vous voulez faire justice, ordonnez que Huon soit conduit dans l’une de ces trois villes, car personne ne le jugera ici. » — L’empereur irrité jure, par sa barbe, qu’il ne dînera qu’une fois avant la mort de Huon, puis il s’écrie : « Allons, qu’on dresse la table. » — Mouvement de joie de Gérard. — Douleur de Huon,