il donne comme spécimen l’inscription suivante gravée sur sa maison :
Pour en faire apprécier la finesse, il nous apprend
que la première femme de Pierre Durand se nommait
Blanche Fevrier ; en sorte que cette inscription
paraissait offrir un tout autre sens, inexplicable pour
ceux qui cherchaient à le deviner, en énonçant le
nom de ceux qui avaient construit cette maison. Malgré
les changements survenus dans les mœurs et les
usages depuis près de trois siècles, les productions
des temps passés répondaient encore si bien aux
goûts du public, que l’on vit alors se multiplier les
versions en prose de la plus grande partie des anciennes
chansons de geste et des romans d’aventures
sous la forme de rajeunissements qui les rendaient
plus accessibles aux lecteurs. Cest ce que nous apprend
Pierre Durand dans son prologue, où il s’exprime
ainsi : « … Par aucun mien amy, fut à moi
humble translateur et traducteur de la présente
histoire presenté l’ancien livre, auquel elle estoit
contenue, quasi comme en friche en grand danger
d’estre perdue, adnichilée, et enrouillée d’oubly. Et
ce considerant le langage qui estoit Romant antique
rimoyé en sorte non intelligible ne lisible à
plusieurs favorisans à leur requeste corne de chose
tres-convenable ay traduict et transferé le langage
de cette histoire en langage moderne François pour
à chacun qui lire le voudra est re plus intelligible. »
Malgré une intention si nettement exprimée, le fran-