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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

me donnait le désir de connaître l’autre, je sentais de plus qu’un grand nombre d’erreurs s’étaient glissées dans notre travail qui avait été un peu précipité ; je me mis donc résolument à l’étude du coréen et après une révision tout à fait indispensable du travail de mon collaborateur[1], j’essayai d’achever la traduction de l’ouvrage. Je crois que j’aurais abandonné cet essai si je n’avais eu la bonne fortune d’être mis en rapport avec M. W. G. Aston, ancien résident britannique à Séoul et savant versé dans la connaissance du chinois, du japonais et du coréen, qui a bien voulu répondre à mes très nombreuses lettres de demandes de renseignements et m’aider de ses conseils éclairés, je ne saurais trop lui en exprimer toute ma reconnaissance[2]. J’espère que les personnes qui jetteront les yeux sur cette traduction voudront bien être indulgentes pour les fautes nombreuses qu’elles y rencontreront et tenir compte de ce fait que c’est avec le Bois sec refleuri la première traduction d’un texte coréen en français. Il faut dire aussi, pour mon excuse, que les impressions coréennes sont aussi défectueuses qu’on peut se l’imaginer. Tous les genres de fautes s’y rencontrent :

Les mots n’ont pas d’orthographe et les noms propres eux-mêmes ne sont pas toujours écrits de la même façon, ce qui tient aux différentes prononciations que l’on rencontre dans les provinces ; en outre, les mots sont mal coupés, c’est-à-dire qu’une lettre d’une syllabe est attachée à la syllabe qui précède ou à celle qui suit ; une voyelle longue est mise pour une brève et réciproquement ; le signe de l’aspiration est ajouté ou supprimé ; des lettres sont écrites pour d’autres, ce qui rend la re- cherche d’un mot dans le dictionnaire une opération souvent laborieuse. Enfin dans ce traité presque toutes les phrases étant courtes ou sans

1. Afin d’édifier complètement le lecteur sur ce sujet, je dirai tout d’abord que, par politesse, il avait dans la première partie interverti l’ordre et commencé par les femmes. Voici sa traduction pour un homme âgé de 10 ans.

« Homme. Tjei yong tjik seng. Étoile du Dragon. Mi reuk Po sal est le dieu du bouddhisme qui donne le malheur et le bonheur. Sa destinée est comme le rat entre dans la rivière. »

2. Je remercie également M. Maurice Courant pour les indications qu’il m’a données au moment de la correction de cet ouvrage.

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