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INTRODUCTION


Pendant son séjour à Paris, M. Hong Tjyong ou avait bien voulu me donner des leçons de chinois ; tout naturellement la Corée, ses mœurs, ses coutumes firent souvent l’objet de nos entretiens. C’était pour moi un véritable régal de faire causer cet homme si intelligent et si remarquable. Nous abordions tous les sujets, mais il se montrait toujours fort réservé sur les croyances populaires de son pays, sous prétexte que ces superstitions étaient indignes d’un lettré. Ce n’était cependant pas faute de les bien connaître, car il m’a raconté que dans sa jeunesse il avait beaucoup étudié la divination, ce qui lui avait attiré un jour une réprimande sévère de son père et la mise au feu de tous ses livres suspects. Étant attaché au Musée Guimet, M. Hong aida M. Varat à classer la belle collection que ce dernier avait rapportée de Corée, collection qui contient un assez grand nombre de textes imprimés en coréen à l’usage des gens du peuple ou des enfants, un noble et un lettré ne devant jamais écrire qu’en chinois. Bien souvent M. Hong m’avait parlé comme d’un ouvrage très répandu, du traité de divination que je présente aujourd’hui au public, mais il fallut que M. Guimet usât de toute son autorité pour qu’il consentit à en faire la traduction, me laissant le soin de la rédaction et des notes indispensables dans un sujet aussi nouveau. Malheureusement notre travail en commun fut bientôt interrompu par le départ de M. Hong pour la Corée ; la partie traduite