Chacune des années de la vie des hommes dépend d’un Bodhisattva, dit le Guide, puisque l’épithète Posal correspond au sanskrit Bodhisattva, au chinois Pousa et au japonais Bossatsou.
Quant aux noms propres des Bodhisattva coréens, on peut les identifier de la façon suivante :
1o Mi reuk. C’est le sanskrit Maitreya, le Bouddha futur, en chinois Milé et en japonais Mirokou.
2o Ye rai. Rai est la traduction en coréen du caractère chinois lai, venir, de même que Ye est celle de jou, comme ; c’est donc le chinois Jou lai, sanskrit Tathayata, jap. Niorai.
3o Tchoi tjeng, qui signifie peut-être le très pur, est plus difficile à reconnaître. Est-ce le japonais Tajin et le sanscrit Vasubandu, ou, comme le propose M. de Milloné, Tchoi tchong, en tibétain Tchhôs skyong ?
4o Po hien, c’est Samantabhadra, chinois Pou hien, jap. Fougen, la Piété. On le représente toujours monté sur un éléphant.
5o Yak sa, le maître de la médecine, chinois Yo wang ou Yo sse, sk. Bechadja Raja, jap. Yakoushi. D’après M. de Milloué, il y a aussi au Japon Yaska, mais c’est un Kongo et non un Bodhisattva.
6o Moun sou, la science, ch. Wen chou, jap. Mondjou et sk. Manjouçri. On le représente monté sur un lion.
7o Tji tjang. Tjang est exactement le chinois Tsang et Tji est pris une fois dans le Guide avec le sens du chinois Ti, terre[1] (ce sens n’est pas donné dans le Dictionnaire des missionnaires). Tji tjang est donc le chinois Ti tsang, sanskrit Kshitigarbha, Bouddha infernal ; au Japon, c’est Jiso. Il y a aussi Tai tjang wang, un des protecteurs après la mort, qui a évidemment beaucoup d’analogie avec Tji tjang.
8o Tjen tan, c’est évidemment le sk. Tchintadeva et d’après le Panthéon de Pander, le chinois Tchen ti.
9o Ma ri, sk. Maritchi, jap. Marichi.
1. M. Maurice Courant a trouvé souvent cette confusion.
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